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Seen from Space - Podcasts en Belgique : ce qui est sûr et ce qui l'est moins

Vendredi 30 Août 2024

Seen from Space - Podcasts en Belgique : ce qui est sûr et ce qui l'est moins

Une chose est sûre avec les podcasts : c’est devenu un must chez les éditeurs. Peu importe que ces derniers soient à l’origine actifs en presse ou en audiovisuel, l’approfondissement en audio (et parfois en vidéo) est devenu un incontournable chez la plupart d’entre eux. Au niveau mondial, le marché publicitaire semble suivre et partager l’enthousiasme pour les podcasts. En Belgique, c’est moins clair.  
Ce qui n’est pas clair non plus, c’est la volumétrie des podcasts dans notre pays. Si on se réfère aux éditions successives du Digital News Report (DNR), on en serait ces quatre dernières années à une relative stagnation de l’utilisation des podcasts en Belgique, avec une utilisation mensuelle de l’ordre des 27%. Et ceci alors que l’étude menée par l’institut Reuters de l’Université d’Oxford pratique exactement le même questionnaire et les mêmes méthodes d’enquête depuis 2018 : elle fournit donc une suite chronologique parfaitement homogène. D’autres sources concluent à une certaine croissance du podcast, mais sur base de paramètres pas nécessairement comparables : questions posées différemment, autre population de répondants ou historique plus réduit. 

Bref, les simples questions « combien de Belges consomment des podcasts ? » et « à quelle fréquence le font-ils ? » n’ont pas de réponse univoque. 

Ceci étant, l’un des intérêts du DNR est d’aborder les podcasts par leurs thématiques : le questionnaire propose en effet cinq genres de podcasts, qui sont ensuite agrégés en une pénétration nette. Du coup, on peut remarquer que le genre qui progresse le plus tout en s’adjugeant la première place depuis le début est celui des "sujets spécialisés" : les podcasts c’est plutôt de l’ordre du personnel, de la passion, du différencié. Tout le contraire d’un média de masse : ça tombe bien, parce qu’on a justement du mal à le quantifier… 

Là où les différentes sources se rejoignent plutôt, c’est sur les profils socio-démos. Le consommateur de podcast est franchement jeune et plutôt éduqué, avec souvent un diplôme universitaire. Il est aussi un peu plus francophone. Et en exclusivité, le DNR nous apprend aussi que politiquement l’auditeur de podcast belge plutôt à gauche de l’éventail des opinions. Les conclusions sur ce point restent à tirer

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