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Seen from Space - L'attention à la publicité: nouvelles confirmations en France

Dimanche 30 Juin 2024

Seen from Space - L'attention à la publicité: nouvelles confirmations en France

Les résultats de cette étude sont très loin du spectaculaire. Disons plutôt qu’ils constituent un rappel, certainement bon à prendre, mais dont on peut se demander s’il va vraiment réorienter les marchés publicitaires aujourd’hui littéralement fascinés par les plateformes digitales. De quoi parle-t-on ici ? En France, le "mouvement" (c’est comme cela qu’il se qualifie) #DemainLaPresse vient de révéler les résultats d’une vaste étude sur l’attention. 
Deux études en fait. Un volet "eye tracking" s’est focalisé sur les pratiques effectives de lecture de différents types de presse. De ce côté-là, on note une moyenne de 7 fixations de l’œil sur une page de pub, sachant que pratiquement l’intégralité (93%) des annonces présentes dans les titres testés ont fait l’objet de ces fixations. 

L’autre volet est plus large, avec un questionnaire déclaratif cross média administré à près de 1.500 répondants en février dernier. Pas de question explicitement dirigée sur l’attention, mais sur les conditions nécessaires à celle-ci. Ainsi a-t-on abordé le multitasking - « La dernière fois où vous avez lu/vu/écouté, étiez-vous en train de faire une autre activité ? ». D’où il ressort que le cinéma et la presse, papier d’abord, digitale ensuite, sont les activités les plus exclusives, avec respectivement 92, 79 et 69% d’exclusivité. 

A la question du degré de concentration au cours de la dernière expérience de consommation, 92% des répondants concernés se sont déclarés fortement dédiés à l’écran de cinéma, avec une note comprise entre 8 et 10/10 ; 79% des lecteurs de presse papier se voyaient également très concentrés sur leur lecture, et 63% des spectateurs de télévision s’estimaient également très accrochés à leur programme. 

Une question portait directement sur le temps subjectif passé vis-à-vis des publicités. Ici, le cinéma est roi : plus de 75% des répondants concernés disaient avoir regardé les annonces en entier. On est ici loin devant le deuxième sur ce plan : la video on demand, avec un taux proche de 44% de consommation complète. Si on cumule les modalités « en entier » et « en partie », le cinéma arrive en premier avec 93% de vision, suivi par la presse, avec ici un cumul du papier et des versions sur écran. Sans grande surprise, la presse papier ou numérique score au mieux sur la dimension « intrusivité » : 54% des concernés disent ne pas être dérangés par la pub en presse, contre 61% pour le cinéma, mais la première se classe mieux sur la modalité « ne vous a pas du tout dérangé », à 22% contre 19 pour le cinéma. 

Des résultats assez prévisibles à nos yeux. Ils sont très en phase avec l’étude attention menée par Space en 2020 dont les conclusions sont proches : presse et cinéma en ressortaient comme champions de l’attention publicitaire. #DemainLaPresse confirme donc ce que d’autres ont révélé précédemment ailleurs, en Belgique mais aussi au Royaume-Uni notamment. Cela contribuera-t-il à ramener l’investissement publicitaire sur des contextes efficaces et valorisants comme ceux des titres de presse ? L’avenir le dira, mais ce ne sera probablement pas très facile.

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