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Le JEP ne se croise pas les bras

Jeudi 3 Avril 2025

Le JEP ne se croise pas les bras

C'est assez contre-intuitif : alors que la pub n’a jamais été aussi lisse, politiquement correcte et réglementée, à la lecture de son rapport annuel, on constate que le Jury d’éthique du Conseil de la Publicité a reçu trois fois plus de plaintes en 2024. Soit 257. 
 
Pour le JEP, cette hausse indique que les consommateurs sont de plus en plus critiques envers la publicité, qu’ils se tournent toujours plus rapidement vers le JEP et que le système d’autorégulation fonctionne. 
 
Cette hausse s'explique aussi par la campagne de notoriété menée début 2024. 
 
En dépit de l’augmentation des plaintes, les chiffres montrent que la grande majorité des publicités sont conformes à la réglementation : dans 64% des cas, aucun commentaire n’a été formulé.
 
« Même si une plainte est déposée à tort, elle n’en reste pas moins utile. Les consommateurs ont le sentiment que leur voix et leurs préoccupations sont entendues. Ce sentiment stimule un climat de confiance. Un regard critique sur la publicité contribue à forger un environnement publicitaire dynamique et responsable, tout bénéfice pour les consommateurs, les producteurs et les annonceurs », souligne Sofie Dejager, secrétaire du JEP.
 
Assez logiquement compte tenu des investissements médias, les communications digitales (32%) et la TV (29%) représentent la grande majorité des plaintes. 31,5% des dossiers de plainte avaient trait à des thèmes relatifs à la responsabilité sociale et un peu plus d’un quart à des messages censément mensongers.
 
« Les consommateurs ne se soucient pas seulement de l’exactitude des informations, mais aussi des aspects éthiques de la publicité. Si les annonceurs veulent rester pertinents et crédibles, ils en tiendront compte », déclare Marc Frederix, président du Conseil de la Publicité.

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