Nl

TECH

L'énergie reste le talon d'Achille de l'IA

Mercredi 20 Novembre 2024

L'énergie reste le talon d'Achille de l'IA

La consommation électrique des serveurs nécessaires au fonctionnement de l’intelligence artificielle est exponentielle au point que la limite du développement de l’IA pourrait bien être nos capacités à produire cette électricité.

D’après un récent rapport de Gartner, ces serveurs ont consommé l'an dernier 195 térawattheures d'électricité. C'est autant que ce que consomment 18 millions de ménages en un an. Mais d'ici 2027, ils pourraient nécessiter 500 térawattheures, soit la consommation de 46 millions de ménages. A cela s'ajoutent les centres de données existants, qui ont déjà consommé 349 térawattheures en 2022, selon une estimation de Goldman Sachs.

Sans sources supplémentaires d'énergie décarbonée, la pollution liée à la formation et à l'utilisation de l'IA pourrait monter en flèche. Face à cette situation, les géants de la Tech y vont chacun de leurs "solutions". Sam Altman mise sur la fusion nucléaire et Google envisage d’acheter des centrales nucléaires.

L'Europe réfléchit autrement. Présent au TEDx Brussels du 14 novembre dernier, le chercheur suisse Fred Jordan a présenté son travail sur les ordinateurs biologiques qu’il développe au sein de l’entreprise FinalSpark. Le principe est simple : le cerveau humain est beaucoup plus efficace et consomme largement moins d’énergie que les processeurs informatiques actuels. Partant de ce constat, il ne restait plus qu’à reproduire des réseaux neuronaux biologiques qui puissent proposer la même efficacité énergétique que le cerveau humain.
Notre chercheur l’a fait et cela fonctionne ! La solution est encore expérimentale et pose des questions éthiques dont Fred Jordan et son équipe sont parfaitement conscients mais cette approche pourrait constituer une véritable révolution.

Archive / TECH