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Frederik Dooms cartographie l'IA belge

Jeudi 21 Novembre 2024

Frederik Dooms cartographie l'IA belge

Après une très riche expérience chez GroupM et plus récemment Google, Frederik Dooms se consacre aujourd’hui à l’accompagnement d’entreprises dans les domaines MarTech, Business Strategy et IA. C’est dans ce cadre qu’il a créé The Belgium AI Index.

L’ambition est de cartographier les sociétés belges actives dans l’intelligence artificielle et de les mettre en relation avec des entreprises qui souhaitent utiliser l’IA pour résoudre un problème particulier.

Belgian Focus

Ce projet est tout d’abord né de l’intérêt de notre interlocuteur pour ce segment de l’IA et à son ambition d’aider les entreprises belges à en saisir les opportunités. « Beaucoup sont conscientes des opportunités de l’IA sans pour autant savoir comment aborder le sujet ni nécessairement en connaître les acteurs », explique-t-il tout en soulignant sa volonté de valoriser l’écosystème belge en la matière.

Frederik Dooms, aka Fré pour les intimes, a donc commencé à lister les sociétés qui proposent des outils ou des services d’IA et en a rapidement identifié plus d’une centaine. Impressionné par cette très large palette, il les a catégorisées en cinq segments - Business, Marketing, Health, Finance et Legal -, avant de les contacter pour analyser leurs outils et solutions.

Le Belgium AI Index est le résultat de ce travail de fond qui répertorie les solutions, les catégorise et surtout les valide. « Je rencontre chacune de ces sociétés pour identifier leur valeur ajoutée et le type de besoin auquel elles peuvent répondre. Je leur demande également des démonstrations de leurs solutions et discute avec leurs clients ». Informations qui lui permettent de conseiller efficacement les entreprises dans leurs recherches de solution d’IA.

Matchmaking

C’est cette mise en relation qui est le cœur du projet, un matchmaking entre un besoin exprimé par une entreprise et l’identification de la solution ad hoc. Frederik Dooms approche les entreprises et leur propose un trajet "3/6/9" : trois jours de brainstorming pour identifier les besoins, six semaines pour organiser la présentation des solutions correspondantes et neuf mois pour l’implémentation. « Ce schéma peut évidemment varier mais cela structure mon approche et permet à mes clients de faire un choix éclairé qui va correspondre à leurs besoins. »

Ces besoins en solutions d’IA viennent autant des grandes entreprises que des PME. Ces dernières sont particulièrement intéressées par une collaboration avec un acteur local plutôt que de travailler avec l’un des Big Tech : « Les acteurs belges de l’IA sont généralement plus souples que les gros players internationaux, ils peuvent s’adapter aux besoins spécifiques de l’entreprise et proposer un suivi plus adapté. »

Belgium’s Got Talent

Si le projet n’en est encore qu’à ses débuts, Frederik Dooms est conforté dans son initiative par la qualité des outils et solutions d’IA proposées par ses interlocuteurs. « Sur la centaine de sociétés de ma liste, j’en ai déjà rencontré une bonne trentaine et j’ai découvert des outils particulièrement performants, tels ceux proposés par Campfire, une agence spécialisée dans l'intelligence artificielle conversationnelle qui a lancé un système de triage vocal destiné aux hôpitaux ,ou encore MarkMi, un outil qui fournit des recommandations optimales de démarques adaptées à chaque produit en grande distribution. »

Cette qualité conforte notre interlocuteur qui constate également que les solutions et outils développés en Belgique répondent à la grande majorité des demandes.

Il regrette cependant le manque de focus des autorités belges sur ces pépites technologiques qui changent parfois de pavillon lorsqu’elles sont repérées à l’étranger… La rançon de la gloire en quelque sorte.

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