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Le ReCommerce : pourquoi les marques doivent s'y intéresser

Jeudi 14 Novembre 2024

Le ReCommerce : pourquoi les marques doivent s'y intéresser

Le développement de l'e-commerce pousse les agences médias à s’intéresser aux deux facettes de cette activité : le retail media évidemment, mais aussi l’accompagnement de leurs clients pour prendre place sur les marketplaces. Là où le retail media est une opportunité d’augmenter l’enveloppe de leurs clients et de l’intégrer dans la globalité des achats médias, l’accompagnement est une activité nouvelle à forte valeur ajoutée qui engendre par ricochet de nouveaux investissements médias.

En se penchant sur la question, Benjamin Bonnet, Digital Integration Director de Kinesso (IPG Mediabrands), a identifié et analysé une tendance forte : le ReCommerce, à savoir le marché de la seconde main et les opportunités pour les marques d’y participer d’une manière ou d’une autre.

Ce qui a tout d’abord attiré l’attention de notre interlocuteur est le fait que le deuxième site d'e-commerce (hors mode) le plus populaire en Belgique est Tweede Hands/Deuxième Main. Second constat, l’évolution des plateformes de ReCommerce : au niveau européen, elles progressent plus rapidement que les web shops classiques. A l’horizon 2025, le ReCommerce passerait de 10 à 14% du total des achats, soit une progression de 60% en valeur absolue compte tenu de la progression globale de l'e-commerce.
Cela s’explique par l’évolution de la perception de la seconde main, passant d’une activité quasi honteuse à un positionnement sociétal positif, particulièrement auprès des millenials et de la Gen Z, soucieux de durabilité.
Poussant l’analyse plus avant, Benjamin Bonnet a segmenté le ReCommerce ou ReSale, en quatre catégories distinctes : Managed Brand-Owned, Peer-to-Peer Brand Owned, Managed Marketplaces et Peer-to-peer Marketplaces.
La première catégorie concerne les enseignes ou les marques qui rachètent leurs propres produits et les revendent, Decathlon et Patagonia en sont deux exemples ; la seconde fonctionne sur le même principe sauf que ce sont les clients eux-mêmes qui vendent leurs articles usagés sur une plateforme dédiée gérée par la marque, ce que teste aujourd’hui Ikea en Norvège et en Espagne. Même distinction pour les deux catégories suivantes, l’une étant une place de marché qui achète et revend, telles Re/commerce, Momox ou Blackmarket, l’autre proposant aux consommateurs de vendre directement. Catégorie où l’on retrouve Tweede Hands/Deuxième Main et Vinted.

Benjamin Bonnet : « Le ReCommerce associe deux tendances particulièrement populaires au sein de la population. L’une économique - acheter à moindre coût -, l’autre plus sociétale, le souci de durabilité associé aux logiques de réutilisation et de circuit court.»

Cette tendance bénéficie également des développements de l’IA qui permettent de poster une annonce beaucoup plus facilement et rapidement en reformatant automatiquement les images et en récupérant facilement les descriptifs produits existants.

Benjamin Bonnet : « L’intérêt pour une marque de se lancer sur ce marché en croissance est de plusieurs ordres. Cela permet à l’entreprise de très pragmatiquement valoriser ses stocks tout en s’inscrivant dans une démarche de consommation responsable et solidaire particulièrement en phase avec les préoccupations sociétales actuelles.»
 

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