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$2,9 milliards de revenus net (seulement ?) pour l'AdTech de Google

Mercredi 4 Septembre 2024

$2,9 milliards de revenus net (seulement ?) pour l'AdTech de Google

L'argent ne fait pas le bonheur. Même si elles dépassent le PIB du Bouthan, les recettes nettes issues de l’AdTech de Google ne seraient finalement pas si élevées, du moins si on les compare à son chiffre d’affaires global.
 
S’appuyant sur des documents rendus publics par le DOJ dans le cadre du procès antitrust de Google aux Etats-Unis, Ad Age et le cabinet Madison & Wall de Brian Weiser rapportent qu’en 2020, avec Google Ads, Google Ad Manager et DV360, la filiale d’Alphabet a généré $2,9 milliards de revenus nets pour des investissements bruts (booked revenues) de $15 milliards, et un résultat d'exploitation de $255 millions. 
 
Pour rappel, en 2020 toujours, le chiffre d'affaires total de Google était de $183 milliards. 
 
$15 milliards au total, c’est toutefois un peu plus de la moitié du total des revenus issus de toutes les plateformes AdTech : dans son dernier rapport Global AdTech Market, Juniper Research évalue ce montant à $27 milliards. 
 
Pour en revenir aux documents cités par le département de la justice américain, les revenus de l'AdTech de Google se décomposent comme suit : 7,4 milliards brut et 1,5 milliard net pour Ad Manager ; 2,6 milliards brut et 2,2 milliards net pour Ads ; 2,2 milliards brut et 438 millions net pour DV360. 
 
Madison & Wall relève que les revenus de DV360 sont inférieurs à ceux de The Trade Desk qui s'élevaient à $4,2 milliards en brut et $836 millions en net la même année.
 
AdExchanger rappelle que, dans un document confidentiel sur son concurrent, Google parle d'un taux de commission de 15% vs 20% pour celui de The Trade Desk ; AdExchanger présume aussi que les avocats de Google pourraient s'appuyer sur les résultats de The Trade Desk pour prouver qu'elle n'a pas empêché la concurrence de se développer…
 
De là à dire que Google pourrait envisager de scinder certaines parties de son AdTech en entreprises distinctes pour se libérer des contraintes réglementaires, il n'y a qu'un pas. Comme le souligne Brian Weiser, « Google pourrait probablement découvrir qu’il est avantageux de séparer ces activités, si telle est la situation. Mais l’ironie est que ceux qui le demandent devraient alors faire face à un Google libéré des contraintes réglementaires. »

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