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Distribution presse : un accord sur les modalités du crédit d'impôt

Mercredi 20 Mars 2024

Distribution presse : un accord sur les modalités du crédit d'impôt

Après plusieurs semaines de négociation, le gouvernement est parvenu à un accord sur les modalités du mécanisme qui remplacera la concession pour la distribution de la presse à partir du 1ᵉʳ juillet.  
 
Le gouvernement a confirmé le crédit d'impôt qui sera octroyé aux éditeurs. Ce crédit d'impôt sera de 50 millions pour le second semestre et dégressif jusqu'en 2016. Un montant fixe sera établi sur base de la densité de la population par région. Soit 0,17 euro pour les journaux dans les zones de plus de 250 habitants/km2 et 0,49 euro pour celles moins peuplées - soit essentiellement la Flandre d'un côté et la Wallonie de l'autre. Pour les magazines, le montant est fixé à 0,1 euro pour les deux régions. A noter que Bruxelles n'est pas concernée : le crédit d'impôt ne jouera pas dans cette zone densément peuplée. 
 
Selon L'Écho, il s'agirait d'une formule proposée par les éditeurs eux-mêmes. Cité dans le journal de Mediafin, François le Hodey (IPM), président de LaPresse.be, se dit d'ailleurs soulagé : « Il était urgentissime que le gouvernement se prononce sur la solution qui succédera à la fin de la concession, car dans une centaine de jours nous seront livrés à nous-même. » Il rappelle cependant que ce système transitoire de crédit d’impôt n’ira pas au-delà de la fin 2026. Or, répète-t-il, « il n’est pas pensable d’éditer des journaux sans soutien pour la distribution. » 
 
Du côté de la presse magazine, Xavier Bouckaert (Roularta), président de We Media, est également soulagé : « Nous sommes satisfaits que les magazines soient maintenus dans le système d’aide alors qu’il avait été un moment question de les exclure… Le montant de 0,1 euro nous semble raisonnable, mais ce qui nous satisfait le plus, c’est qu’aucune condition n'ait été retenue quant à l'évolution du prix des abonnements. »  Voulant dire que les éditeurs pourront augmenter leurs prix… 

« Il y aura un coût supplémentaire, qu’on ne souhaite pas répercuter sur le lecteur et aussi un risque pour la qualité du service », déclare pour sa part Bernard Marchant (Rossel). « On est satisfait de la clarté apportée, mais on n’est pas satisfait du modèle. On est sorti par le haut du pire. C’est un dossier que nous avons subi. On est à la moitié du chemin. » Comme le résume Le Soir, « après l’accord de la Vivaldi, le deuxième round peut démarrer », évoquant les négociations entre les éditeurs et les distributeurs qui vont s’accélérer dans les prochains jours. A commencer par celles avec bpost. 
 
Il y a quelques semaines, Thierry Hugot nous disait déjà que la priorité des éditeurs était de trouver un accord avec l’entreprise publique, au moins pour les deux prochaines années. « C'est la solution la plus socialement responsable pour garantir l’accès à l’information pour tous », déclarait le CCO et CMO de Rossel.  

 

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