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Les offres NP en quotidiens, un bon placement, par Bruno Liesse

Dimanche 22 Septembre 2024

Les offres NP en quotidiens, un bon placement, par Bruno Liesse

Le 4 septembre venait à échéance le fameux Bon d’Etat de l’Agence fédérale de la dette, un annonceur ayant attiré plus de 500.000 Belges à souscrire à son produit financier pour un investissement total de 22 milliards. Comme quoi sans véritable publicité, il est possible d’impacter un demi-million de consommateurs grâce au discours médiatique et au earned media des éditeurs locaux, pour la partie éditoriale. 

Et des consommateurs de se ruer à nouveau ces offres, en remettant le couvert à l’heure où nous vous écrivons pour les Bons version 2025. Mais les nouveaux coupons pointent à 1,93% net : de quoi se poser des questions de la part des petits investisseurs, ou leurs sources. La plupart se tournent désormais vers les propositions alternatives des banques ou assimilées, qui se montrent attrayantes. Encore fallait-il le faire savoir.

En l’occurrence : CBC, KBC, Beobank, ING, Medirect et Ethias, s’agissant des marques qui ont opté pour annoncer leurs offres alternatives en presse quotidienne via les NP (les fameux tarifs groupés des journaux belges). Les anciens s’en souviennent, les jeunes le découvrent peut-être et l’admettent probablement : rien ne vaut un contexte porteur, sérieux et crédible quand on parle de votre argent ou d’un sujet très sérieux en général. À savoir dans le cas présent, les colonnes des journaux imprimés, osons ce mot. 

Avec plus de la moitié de la population adulte touchée chaque jour moyen si l’on s’en réfère au CIM (Total Brands, incluant les extensions digitales), les dites newsbrands n’ont pas leur pareil pour encadrer des publicités qui font appel à votre portefeuille. Ces annonces n’ont pas besoin de faire preuve d’une créativité débordante, les chiffres doivent parler… ou les landing pages des sites des banques concernées. Car le but de ces publicités étaient bien de générer des réactions en tous genres : conversations, recherches et visites de sites ou d’agences.

Les agences ont fait leur boulot dans un temps record pour profiter de la "topicalité" du moment, parlant de l’échéance du Bon d’Etat précédent. Et les éditeurs belges accueillent avec bonheur des messages qui, c’est le but, donneront envie d’en savoir plus. Cette pulsion tactique de certains annonceurs pour venir en aide à un investisseur un peu perdu, il est vrai, aura rapporté pour le coup 38,5% de mieux en recettes publicitaires aux journaux belges dans la même période de référence pour le secteur finance. Ceci en mode incrémental et principalement via les offres NP deals. À défaut d’un gros coup sur le plan des intérêts, le ballon dégonflé des Bons d’Etat aura au moins donné envie à la libre concurrence de s’exprimer. Et par le canal le plus approprié selon de bons vieux réflexes installés : un contenu rationnel, un contexte porteur et crédible et un coût contact sur cible qui reste très compétitif.

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