Transformer les participants passifs que sont les spectateurs et les amateurs de sport en participants actifs.
C'est ce que fait
Fan Arena avec ses jeux de fantasy sport pour les groupes médias et les fédérations sportives.
Elle gère actuellement des jeux de fantasy sport entre autres pour Sporza, HLN et la Pro League ; elle est également active à l'étranger.
Joey Gastmans, Product Marketing Manager, nous dévoile les ambitions de cette entreprise belge.
Comment Fan Arena a-t-elle vu le jour ? L’architecte de Fan Arena, c’est
Octavian Susnea. Il y a neuf ans, il a créé son propre jeu de fantasy sport pour lui et ses amis. Il a décidé de commercialiser cette idée et, à partir de là, de développer un business model. Peu de temps après, il m'a demandé de rejoindre l'entreprise. J'ai moi-même une formation en marketing.
Huit ans plus tard, vous imaginez et développez des jeux de fantasy sport pour les fédérations sportives et les médias…
Nous avons commencé avec le soutien de Telenet Kickstart, un incubateur de start-ups. Nous avons suivi ce processus pendant un an, puis nous avons volé de nos propres ailes.
Nous créons effectivement des jeux de fantasy sport pour les fédérations sportives et les entreprises médias, principalement parce que ces sociétés bénéficient d’une large audience. Elles cherchent toutes sortes de moyens pour capitaliser sur cette audience et ‘engager’ leurs fans à long terme.
Nous sommes convaincus que les jeux de fantasy sport constituent l’un des touchpoints les plus importants d’un récit de marketing sportif. Nos créations sont conçues pour perdurer sur le long terme, ce qui contraste fortement avec les campagnes one-off des agences, que les gens ont généralement déjà oubliées le lendemain. Les jeux de fantasy courent sur une saison et reviennent d’année en année.
Les gens qui jouent une fois à un jeu de fantasy sport continueront à le faire pendant longtemps. Cela fait partie intégrante de l’expérience sportive, et cela permet de jouer avec ses amis, ses collègues, sa famille.
Pour les médias, c’est aussi un moyen de toucher les jeunes.
C'est certainement le cas de Sporza, pour qui nous avons créé le jeu ‘Sporza Wielermanager’. Les téléspectateurs qui regardent les courses cyclistes en direct sont principalement des personnes âgées, tandis qu’avec ‘Wielermanager’, Sporza attire un public plus jeune, de 18 à 35 ans. C’est ainsi que naît une nouvelle génération de fans de cyclisme.
Comment intégrer les annonceurs aux jeux ?
Ils peuvent s'y associer de plusieurs manières. Il peut s'agir d'un sponsoring, comme Shimano qui a parrainé la précédente saison de Wielermanager pour mettre en avant ses centres de service. Lors du match de Fantasy Pro League, les annonceurs peuvent être présents sur les panneaux LED autour du terrain de football, par exemple, comme le fera Tui dans les semaines à venir avec une promotion pour ses voyages foot. Il existe aussi plusieurs façons de mettre votre marque en lumière : parrainage des prix, classements spécifiques, etc.
Les jeux de fantasy sport sont intéressants pour les annonceurs parce qu'ils permettent de toucher les jeunes et qu’ils constituent également un canal en pleine expansion.
La Fantasy Premier League, avec ses 11 millions de participants, est l'un des plus grands jeux de fantasy sport au monde.
Combien de personnes touchez-vous avec les jeux de fantasy sport pour HLN, Sporza et la Pro League ?
Le Sporza Wielermanager compte actuellement 64.000 équipes participantes et ce nombre continue de croître.
‘The Gouden Spelen’ sur HLN est un use case un peu différent pour les jeux de fantasy sport de DPG Media. Ici, il s'agit davantage de générer des revenus. Les participants paient 9,99 euros par équipe et peuvent gagner des prix par jour de match et le jackpot de 5.000 euros à la fin de la saison. Nous avons mis en place une plateforme de fantasy sports pour différents sports comme le cyclisme, le cyclocross, la F1, le foot, etc.
Nous comptons en moyenne entre 10.000 et 20.000 participants par jeu. Lors la deuxième année pendant laquelle le jeu était proposé sur les canaux de la Pro League, la Fantasy Pro League a atteint environ 10.000 utilisateurs.
Auparavant, le jeu était proposé sur les propres canaux de Fan Arena. Désormais, vous pouvez jouer au jeu via le site internet et l'app de la Pro League. En utilisant un système de login, ils savent qui visite leur site et leur app. Outre leur âge et autres éléments de ce genre, les utilisateurs doivent également indiquer le club dont ils sont supporters. La Pro League peut ensuite proposer ces données aux différents clubs de la Pro League. Ces clubs peuvent ainsi utiliser ces données pour leurs campagnes marketing.
Travaillez-vous également pour des clients étrangers ?
Nous travaillons notamment pour des fédérations de football et de basketball aux Pays-Bas, en Lituanie, en Lettonie et en Estonie, mais nous avons également des clients dans les Caraïbes.
Maintenir ces jeux à jour représente-t-il beaucoup de travail ou tout est-il automatisé ?
Les statistiques sont fournies automatiquement par des data providers. Les calculs des rankings sont aussi entièrement automatisés. Nous devons toutefois vérifier chaque jour de match si toutes les statistiques sont correctes et nous devons parfois effectuer l’un ou l’autre ajustement mineur. Notre travail consiste principalement à trouver de nouveaux clients, à mettre en place de nouveaux jeux et ensuite à concevoir un design et un concept pour ceux-ci. Nous sommes une petite équipe agile, qui travaille avec des freelances spécialisés dans toute l’Europe.
Que vous réserve l’avenir ?
Notre objectif est d'aider les fédérations sportives et les médias qui bénéficient d’une grande audience à la commercialiser ou à en faire quelque chose d’intéressant. Cela peut se faire par le biais de l'engagement digital des fans, avec des apps de gamification ou des jeux. Nous voulons continuer à nous développer dans le domaine des jeux de fantasy sport, mais il est possible qu'à l'avenir nous nous lancions aussi dans les pronostics ou d'autres jeux d'engagement des fans.
Notre logiciel est facile à moduler en fonction de chaque client, du design, des règles du jeu, etc. Nous savons déjà que la marge de croissance est importante. D’autre part, nous voulons travailler pour des clients plus importants et internationaux.
Notre ambition ultime, c’est de conclure un partenariat avec la FIFA, l'UEFA ou d'autres grands mastodontes.
Frederik Dooms cartographie l'IA belge
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