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YouTube, champion de la haine en ligne ?

Mardi 25 Février 2025

YouTube, champion de la haine en ligne ?

En écho aux récentes déclarations du Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, devant le Conseil des droits de l'homme à Genève, alertant sur les reculs de la vérification des faits et de la modération sur les réseaux sociaux qui "rouvrent grand la porte à plus de haine, plus de menaces et plus de violence", Bodyguard documente l'augmentation des contenus fielleux et met en lumière plusieurs tendances clés concernant les comportements délétères sur les réseaux sociaux. 

Pour rappel, Bodyguard s'est donné pour mission de protéger contre les dérives sur les réseaux sociaux et a développé une solution de social listening et de protection contre les messages toxiques que charrient les réseaux sociaux. Cette mission l'a amené à étudier les phénomènes de haine et de cyberharcèlement. 
 
Entre décembre 2023 et décembre 2024, elle a mené une étude basée sur 3,8 milliards de commentaires dans plus de 45 langues, issus des réseaux sociaux. Son rapport "Observatoire des interactions en ligne" confirme si besoin la progression de la haine en ligne : en 2024, les contenus haineux ont augmenté de 16% ; les insultes (30%) en sont la forme la plus répandue, suivies par les attitudes hostiles (20%), le racisme (4%), le bodyshaming (1,8%) et les discriminations LGBTQIA+ (1,5%).
Sur YouTube, une proportion significative de la haine en ligne prend la forme d’insultes (28%), de haine générique (19%) et de racisme (6%). Cela reflète une diversité des formes de discours toxiques qui ne se limite pas à une seule catégorie.
Le fait que YouTube dépasse X ou Facebook dans ce domaine peut surprendre, ces dernières étant souvent au centre des débats sur la haine en ligne. Du reste, YouTube est généralement perçu comme un espace davantage centré sur le contenu vidéo que sur les interactions directes via commentaires. L'explication pourrait provenir de la grande quantité de contenus générés quotidiennement sur YouTube et par un cadre de modération encore… perfectible.

Bien que YouTube affirme supprimer des millions de commentaires haineux chaque trimestre, de nombreuses études continuent de montrer que des contenus problématiques continuent d’être monétisés sur la plateforme. 
 
Au-delà, comme d'autres, Bodyguard insiste sur l’importance d’une modération proactive et d’une collaboration entre acteurs publics et privés pour limiter ces comportements toxiques.

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