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Pourquoi Meta tire un trait sur son programme de fact checking

Mercredi 8 Janvier 2025

Pourquoi Meta tire un trait sur son programme de fact checking

La révolution Trumuskienne est en marche, et les géants de la Tech US lui emboitent allègrement le pas. Dernier exemple en date, la sortie de Zuckerberg - très largement décriée - qui a annoncé que Meta renonce à son programme de "fact checking" pour… « revenir à son engagement fondamental en faveur de la liberté d'expression ». 

« Les plateformes Meta sont conçues pour être des lieux où les gens peuvent s'exprimer librement. Cela peut être désordonné. Sur des plateformes où des milliards de personnes peuvent s'exprimer, tout le bon, le mauvais et le laid est exposé. Mais c'est la liberté d'expression », peut-on lire dans le communiqué de Meta. 

Mark Zuckerberg explique que, ces dernières années, Meta a développé des systèmes de plus en plus complexes pour gérer le contenu de ses plateformes, en partie en réponse à la pression sociétale et politique pour modérer le contenu, mais que cette approche est allée trop loin : «  Nous commettons trop d'erreurs, nous frustrons nos utilisateurs et que nous entravons trop souvent la liberté d'expression. Trop de contenus inoffensifs sont censurés, trop de personnes se retrouvent enfermées à tort dans la "prison Facebook", et nous sommes souvent trop lents à réagir lorsqu'elles le font. »

Pour y remédier, Meta met donc fin à son programme de "fact checking", à commencer aux États-Unis, pour installer progressivement des "community notes" à l’instar de ce que pratique le réseau de Musk : « Nous avons vu cette approche fonctionner sur X où ils donnent à leur communauté le pouvoir de décider quand les messages sont potentiellement trompeurs et nécessitent plus de contexte, et où les gens décident quel type de contexte est utile pour les autres utilisateurs. Nous pensons qu'il s'agit là d'un meilleur moyen d'atteindre notre objectif initial, à savoir fournir aux gens des informations sur ce qu'ils voient, et d'un moyen moins susceptible d'être biaisé. »

Ces changements sont décrits comme « une tentative de revenir à l'engagement en faveur de la liberté d'expression que Mark Zuckerberg a énoncé dans son discours de Georgetown en 2019 »… Une liberté d'expression qui ne s'embarrasse pas d'ouvrir grand les vannes aux profils IA et aux contenus synthétiques, comme l'a récemment annoncé Connor Hayes, VP of Product for Generative AI chez Meta. 

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