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"Des fous qui alimentent la folie": quand le Secrétaire Général de l'ONU met les industries fossiles et les publicitaires dans le même panier

Jeudi 27 Juin 2024

Le 5 juin dernier à New York, le Secrétaire Général de l'ONU, António Guterres, a prononcé un discours cinglant appelant à l'interdiction totale de la publicité pour les industries des combustibles fossiles « afin d'aider à sauver le monde du changement climatique ». Il a qualifié ces entreprises de « parrains du chaos climatique qui ont déformé la vérité et trompé le public pendant des décennies ».

« Tout comme la publicité pour le tabac a été interdite en raison de la menace qu'elle représentait pour la santé, il devrait en être de même pour les combustibles fossiles », a déclaré Guttierez, accusant ces industries de « faire de l'écoblanchiment sans vergogne en recourant au lobbying, à des actions en justice et à des campagnes publicitaires massives, aidés et soutenus par des sociétés de publicité et de relations publiques - des hommes fous qui alimentent la folie ». 

« Je demande instamment à tous les pays d'interdire la publicité des entreprises de combustibles fossiles et j'exhorte les médias et les entreprises technologiques à cesser d'accepter la publicité pour les combustibles fossiles. »

Certes, l’appel du Secrétaire Général n'a aucune valeur juridique et l’ONU n'a aucun moyen de faire appliquer cette idée, toutefois, la sortie de Guttierez devrait inciter le secteur de la publicité à l’auto-critique et à se poser la question de savoir si elles vont accélérer le processus en refusant de travailler pour ce type de clients ou continuer à faire l’autruche, à prétendre que leurs investissements de façade dans les technologies renouvelables méritent d’être soutenus et justifient le maintien du statu quo. 

Du reste, si l’on se souvient des débats sans fin entourant l'interdiction de la publicité pour le tabac, le cours de l’histoire nous démontre qu'une interdiction similaire pour les énergies fossiles est inévitable. 

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