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Simplification de la directive CSRD : un frein ou une opportunité pour les entreprises engagées ?, par Sabrina Bulteau (Sench)

Lundi 31 Mars 2025

Simplification de la directive CSRD : un frein ou une opportunité pour les entreprises engagées ?, par Sabrina Bulteau (Sench)

La récente directive Omnibus, qui modifie la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), apporte des ajustements significatifs au reporting ESG des entreprises. Simplification bienvenue ou affaiblissement du cadre réglementaire ? Décryptons ensemble les implications de ces changements.
 
Quels sont les changements concrets ?
 

1. Un délai de deux ans supplémentaire pour les entreprises non encore soumises à la CSRD.
 
2. Moins d’exigences pour les PME sous-traitantes des grandes entreprises, réduisant ainsi leur charge de reporting.
 
3. Un recentrage sur l’essentiel, avec une approche plus pragmatique du reporting ESG.
 
Les opportunités à saisir
 
Un temps précieux pour structurer une vraie stratégie ESG : loin d’être un simple sursis, ce délai supplémentaire est une chance pour les entreprises de dépasser une approche purement administrative du reporting et de structurer une démarche ESG solide. Anticiper, intégrer les enjeux de durabilité au cœur du modèle économique et bâtir un récit cohérent, voilà la vraie opportunité.
 
Un souffle pour les PME : les entreprises sous-traitantes pourront souffler et les demandes de reporting des grandes entreprises seront moins lourdes. Cependant, cela ne signifie pas qu’elles peuvent ignorer les enjeux ESG. Pour continuer à travailler avec leurs clients, elles devront démontrer un engagement concret, sous peine d’être mises de côté dans les chaînes d’approvisionnement.
 
Un retour à l’essentiel : en simplifiant les obligations, l’accent pourrait enfin être mis sur l’action et non sur la bureaucratie. Une opportunité pour les entreprises de se concentrer des actions tangibles pour un impact positif sur l’environnement et la société.
 
Les risques à ne pas sous-estimer
 

Une excuse pour repousser l’engagement : certaines entreprises pourraient être tentées de prendre ces délais comme un prétexte pour différer leur transition. Or, l’inaction d’aujourd’hui sera le coût de demain : réglementairement, financièrement et en termes d’image.
 
Un affaiblissement du leadership européen sur la transparence: la CSRD visait à faire de l’Europe un leader en matière de reporting ESG et de lutte contre le greenwashing. Cette simplification pourrait diluer cet engagement et freiner l’élan de transformation qui commençait à s’installer.
 
Alors, que faire ?
 
Ne pas attendre ! Profitez du délai pour anticiper plutôt que subir.
Structurer votre stratégie ESG dès maintenant avec une approche régénérative, qui dépasse la simple réduction des impacts négatifs.
Engager vos partenaires et vos fournisseurs dans une démarche collective pour une chaîne de valeur durable.
 
La transition est en marche, et la vraie question n’est pas "faut-il y aller ?", mais "comment s’y engager efficacement dès aujourd’hui ?"
 

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