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Énergies partagées au premier Stellar Influencer Talks

Lundi 27 Mai 2024

Énergies partagées au premier Stellar Influencer Talks

Comet, le bien nommé, a récemment accueilli le premier "Influencer Talks", organisé par Sarah Levin Weinberg et Cathy Pill, co-fondatrices de Stellar, en collaboration avec la Feweb, l’ACC et MM. 

La conférence était structurée autour trois débats et autant de panels sur les tendances du secteur, l’éthique et l’intelligence artificielle grâce à un savant mélange d’influenceurs et d’experts qui ont capté l'attention des quelque 140 participants.

T-Rex, Diplodocus et autres fossiles

Après un rappel de l’impressionnante progression du marketing d’influence en Belgique et dans le monde, le premier débat sur les tendances de ce marché a souligné le gap générationnel qui freine encore quelque peu cette progression. D’où la référence aux dinosaures, significative de la rapidité de l’émergence d’un nouveau canal de communication publicitaire qui en dépasse certains. Tendance contrebalancée par l’enthousiasme des annonceurs représentés dans le panel et par l’énergie des acteurs, agences et influenceurs présents.

Enthousiasme alimenté par le constat d’un changement de paradigme dans la consommation média, les plus jeunes générations délaissant les supports traditionnels pour s’informer et se divertir sur les réseaux sociaux. Une évidence largement actée qui va pour certains jusqu’à considérer les journalistes comme une relique d’un passé révolu, ce qui n’a pas manqué de provoquer quelques remous dans l’audience (merci pour eux!). 

L’autre mot-clé du jour, l’authenticité, unanimement considérée comme essentielle tant pour assurer la fidélité et le développement de l’audience des influenceurs que pour garantir la performance des partenariats avec les marques. Performances largement basées sur la confiance réciproque entre annonceurs et influenceurs dans cet exercice. L’impact de leur collaboration reposant sur le maintien de l’univers de l’influenceur dans la promotion d’une marque : un concept parfois difficile à admettre par certains des "dinosaures".

Ce panel était constitué du créateur de contenu Average Rob, de Sébastien Vandenbussche (TikTok), Amaury Van Kenhove (Disney) et Pierre-Henri Plennevaux (Coca-Cola).

Influenceurs, éthique et régulation

Deuxième débat très intéressant et tout aussi enflammé, l’encadrement légal des influenceurs et créateurs de contenu, a pointé le hiatus entre ces derniers et le législateur. Si la base légale encadrant les publications sponsorisées repose sur une législation européenne préexistante, son interprétation par les autorités belges (fédérale et régionales) est discutable et d’ailleurs discutée par les associations. Les influenceurs présents dans la salle confirment le côté kafkaïen qui leur impose de barder leurs publications de mentions légales et autres labels sous peine de sanctions que les autorités n’hésitent pas à dégainer. 

Le constat est que l’équation entre l’indispensable authenticité des publications, l’application des prescrits légaux et l’éthique des influenceurs n’est pas encore résolue. 

Une piste actuellement imaginée par les associations - Feweb et ACC en tête - serait de mettre en place une certification des créateurs de contenu telle qu’elle existe en France et aux Pays-Bas. Laquelle aurait le mérite d’assurer aux influenceurs une information claire sur les obligations légales dont l’interprétation serait négociée avec les autorités. 

En attendant, ce sont les agences qui ont ici un rôle à jouer, tant dans l’accompagnement des influenceurs et des marques que dans l’évangélisation du secteur.
Ce deuxième panel était constitué de la créatrice de contenu Stien Edlund, de Vladimira Durisova (CE), Laureline Jozic (Stellar) et Patrick Marck (FeWeb).

L’assistance intelligente

C’est une interview de l’influenceuse virtuelle Anne Kerdi par Alain Heureux, le modérateur de l’événement, qui a ouvert le troisième débat consacré à l’incontournable intelligence artificielle.

Bonne introduction pour le vaste débat que celui de l’avènement de l’intelligence artificielle dans la sphère du marketing et particulièrement du marketing d’influence. Elle s’y invite à plusieurs niveaux : dans les outils de gestion des campagnes tels que les propose Stellar, dans le développement de ces influenceurs virtuels ou encore dans l’assistance des influenceurs en chair et en os. Ce dernier point étant identifié comme une solution potentielle pour maintenir le contact avec les énormes audiences de certains d’entre eux.

Les panelistes se sont assez rapidement accordés sur le potentiel de ces IA mais surtout sur l’impérative nécessité de les tester et d’en garder le contrôle. C’est par ailleurs le concept d’assistance qui a fait l’unanimité, une assistance intelligente qui permet par exemple d’augmenter les prestations d’un influenceur en entraînant une IA pour lui permettre de communiquer avec ses followers en intégrant son ADN. L’influenceur pourrait dès lors se permettre de créer un clone virtuel doté de ses caractéristiques propres. Des perspectives intéressantes et un énorme potentiel sachant que ces clones virtuels sont déjà très largement utilisés en Asie, notamment sur des sites d'e-commerce.

Ce dernier panel était constitué du créateur Romain Lanéry, d'Aline Lemaire (Coca-Cola), Sarah Levin Weinberg (Stellar) et David Grunewald (Pluginto.ai).

Le succès de cet événement démontre l’intérêt que suscite le marketing d’influence et la soif d’information et de partages d’expériences. Les trois débats ont répondu à ces attentes tout en soulignant la relative jeunesse du secteur et son besoin de consolidation.

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