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AIxH, la rencontre de l'AI et de l'humain

Jeudi 23 Novembre 2023

AIxH, la rencontre de l'AI et de l'humain

La poussée des intelligences artificielles génératives crée un espace pour la création de nouveaux services. Leur complexité réclame en effet une connaissance approfondie de leur fonctionnement et de leurs potentiels. D’autant que le nombre d'outils progresse tous les jours dans quasiment tous les domaines de la communication, entre autres pour de la génération de texte, d’images, de vidéos ou encore d’audio.

Des formations commencent à apparaître et ce sont maintenant des agences de communication spécialisées qui voient le jour pour tirer parti de ces IA et aider leurs clients à calibrer ces outils en fonction de leurs besoins. AIxH, l’agence fondée par Jérémy Coxet et Gregory Camus, s’inscrit dans cette logique.

Après avoir quitté Vanksen après son rachat par le groupe Datawords, ils ont pris le temps d’analyser le potentiel de ces IA pour le secteur de la communication et lancé cette agence d’un nouveau genre : une véritable entreprise à mission tant l’implication des deux fondateurs dans l’écosystème belge et européen de l’intelligence artificielle est structurelle.

Nous avons rencontré Jérémy Coxet, un passionné, né avec un Commodore dans les mains qui a fait l’essentiel de son parcours dans le marketing digital, et qui se lance aujourd’hui dans ce nouveau projet avec force et conviction.
 
Quelle est l’essence de AIxH ?

Cette agence est née du constat de la puissance et du potentiel de l’intelligence artificielle dans les domaines du marketing et de la communication. Avec mon associé, nous avons vu le tsunami de ces IA arriver et AIxH est née pour surfer sur la vague, l’accompagner, plutôt que d’être submergé.

Ce constat explique également mon départ du Groupe Datawords, repreneur de Vanksen, avec lequel je n’étais pas exactement sur la même longueur d’onde.

Les IA vont provoquer une révolution, plus puissante encore que celle que j’ai pu observer avec le web2. A l’époque, le passage d’une communication ‘’one-to-many’’ au concept ‘’many-to-many’’ fut un vrai bouleversement. Comme l’IA aujourd’hui, le Web2 a généré la création d’une multitude de nouveaux services et comme aujourd’hui, seuls les plus puissants survivront.
Notre objectif est de mettre notre expérience et notre savoir-faire en matière d’IA génératives au service des marques mais aussi de participer à l’écosystème de l’intelligence artificielle. Aujourd’hui, le développement de l’IA est basé aux USA et en Chine. L’Europe se contente de réguler ou du moins d’essayer. C’est très bien, mais notre ambition est de faire en sorte que l’Europe soit autant pionnière en développement qu’en réglementation. Une partie de nos bénéfices sont dès lors alloués au travail sur l’éthique des IA et à ce que j’appellerais du patriotisme technologique.

N'est-ce pas un peu ‘’Don Quichotesque’’ ?

Il faut l’être si nous ne voulons pas être totalement dépendant. Tout en restant humble et réaliste, nous souhaitons stimuler l’écosystème des IA en Belgique et en Europe en consacrant une part de nos bénéfices à de la formation pour les jeunes générations, à des projets de recherche sur l’éthique ou encore à la création de startups dédiées. Avec AIxH, nos clients bénéficient de l’apport des IA et participent au développement de leur écosystème en acceptant des tarifs horaires légèrement plus élevés que la moyenne, ce qui nous permet d’allouer une part de nos bénéfices à cette ambition.

Quels types de services proposez-vous ?

Nous travaillons sur deux axes : la réflexion stratégique et le développement de campagnes d’un côté et, de l’autre, l’accompagnement de nos clients pour l’intégration de l’IA dans leur processus de production.

La magie de ces IA génératives ce sont les incroyables gains de productivité qu’elles permettent. Cela laisse plus de temps à consacrer à la réflexion stratégique qui est au cœur de notre activité. Du ‘’marketing augmenté’’ pour mener à bien une campagne et atteindre les objectifs du client.

La puissance de ces IA ouvre également le champ des possibles, particulièrement pour les petites et moyennes entreprises qui peuvent aujourd’hui mettre en place des campagnes que seules les plus grandes marques pouvaient se permettre auparavant. Là où faute de moyens, une marque se contentait par exemple d’une landing page et de trois bannières publicitaires, l’IA permet d’en déployer des centaines à moindre coût. Elles permettent de s’affranchir des limites budgétaires.

Quels territoires visez-vous ?

Principalement le Luxembourg, la Belgique et la France qui sont les terrains de jeu que nous connaissons bien. Aujourd’hui, nous disposons de bases au Luxembourg et à Liège mais nous n’en sommes qu’au début avec une petite équipe et de nombreux partenaires externes.

Nous travaillons déjà pour AluK dans le secteur industriel, Foyer Global Health dans l'assurance et Crown Ceram dans le secteur de la santé.

Comment voyez-vous l’évolution de l’IA ?

Les récentes annonces d’OpenAI confirment que, comme je le pressens, le marché va se concentrer dans les mains de quelques entreprises. Aujourd’hui, 90% des nouvelles applications SaaS sont basées sur ChatGPT et elles risquent de disparaître au gré des développements d’OpenAI. Les géants, OpenAI en tête, vont phagociter la plupart des fonctionnalités.

Je suis aussi avec intérêt les récentes discussions entre Sam Altman et Jony Ive, l’ex Chief Design Officer d’Apple qui a entre autres travaillé sur l’iPhone. Ces contacts disent quelque chose sur les intentions d’OpenAI dans le hardware.

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