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Les éditeurs de journaux francophones signent avec bpost

Mercredi 19 Juin 2024

Les éditeurs de journaux francophones signent avec bpost

A moins de deux semaines avant l’échéance du 1er juillet, date à laquelle la concession de presse prendra fin, les éditeurs francophones et bpost sont parvenus à un accord concernant la distribution des journaux en Wallonie. 
 
Selon les termes de l’accord, bpost continuera à distribuer la totalité des journaux dans toute la Wallonie jusqu’à la fin de l’année 2025. A Bruxelles, c’est PPP qui sera en charge du portage, tandis qu’en Flandre pour rappel, c’est AMP, filiale de bpost, qui a été retenue. 
 
On évoque une hausse des coûts de 15% à 20% pour Rossel et IPM, avec un impact attendu sur le coût des abonnements, bien que « limité » souligne Bernard Marchant dans L’Écho. « Nous avons été mis sous pression vu le timing serré, ce n'est donc pas un accord satisfaisant, mais au moins la continuité de la distribution de nos titres est assurée », ajoute le CEO de Rossel.
 
Dans son communiqué, bpost indique que dès 2026, les éditeurs transféreront éventuellement la distribution de leurs journaux vers une alternative de manière progressive : « Une distribution alternative sera testée, au cours du troisième trimestre de 2025, à la demande des éditeurs. Cela concernera quatre bureaux distributeurs. Un rendez-vous est déjà fixé avec les éditeurs mi-2025 pour voir si le transfert éventuel de la distribution des journaux dès 2026 se confirme ou si la distribution des journaux sera confiée à bpost pour une plus longue période. »
 
« Pour ce qui est de 2026, tout est ouvert quant à savoir si ça sera encore bpost ou si nous devrons mettre en place une organisation alternative », confirme François le Hodey, CEO d’IPM et président de Lapresse.be.
 
Pour les éditeurs, le défi est en effet d’obtenir un coût de distribution raisonnable - ce qui n’est pas le cas en l’état actuel des choses, laisse-t-on entendre. A fortiori lorsque les mesures fiscales qui leur ont été octroyées par le gouvernement s’arrêteront. François le Hodey rappelle d’ailleurs que ce dispositif est insuffisant par rapport au coût de bpost. « Il faut trouver des formules de distribution plus agiles et moins coûteuses », résume-t-il, soulignant le besoin d’un nouveau cadre législatif ou réglementaire.
 
Pas de fumée blanche en revanche pour la distribution des magazines. A ce niveau, bpost indique être « toujours en phase de contractualisation avec les clients ».

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