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Alt+ innove avec son programme CARE

Vendredi 29 Septembre 2023

Alt+ innove avec son programme CARE

Alt+, la division "régie" de Root, pose un geste fort. Elle s'engage à réduire et compenser les émissions des campagnes digitales au travers de ce qui est sans doute une grande première en Belgique : CARE (pour Carbon Absorption & Reduction Endeavor), un programme créé à l’interne qui a été activé au début de l’été. 

« L’idée est d’abord de réduire au maximum l’impact environnemental des campagnes, et puis de compenser ce qui reste », explique Laurent Mallet, Sales Manager de Alt+. « Une campagne classique vidéo de 1.000 impressions génère un peu plus de 2kg de CO2 en Belgique. En activant ce programme CARE, nous pouvons diminuer ces émissions de 75%. »

Comment parvenez-vous à ces résultats concrètement ?
Laurent Mallet : Concrètement, nous travaillons sur quatre niveaux. 

Le poids des fichiers tout d’abord, que nous pouvons réduire jusqu’à 80% au travers notamment d’une solution propriétaire.

Les data ensuite : nous consolidons la DMP en réduisant le nombre de providers, et en fonction de chaque briefing de campagne, nous désactivons les segments que l’on n’utilise pas. 
Tout cela nous permet de réduire de 21% les émissions de CO2 sur la partie data, en nous assurant par ailleurs de travailler sur une data à jour et de qualité.

En ce qui concerne le buying proprement dit, nous travaillons avec des partenaires qui ont également pris des mesures pour réduire leurs émissions, comme Adform pour ne pas le citer, et nous avons décidé de faire l’impasse sur le header bidding, sachant que cette manière d’acheter représente à elle seule 79% des émissions de l’achat programmatique.

Enfin, la DSP : nous faisons là aussi le choix de partenaires qui s’inscrivent aussi dans cette recherche de réduction d’impact, ce qui se traduit par une réduction de 52%.

Le tout a été validé en amont par CO2logic. Parlant de la validation, en nous basant sur différentes études, nous avons travaillé sur le scénario le plus pessimiste à chaque étape du process : par exemple, en compensant aussi l’énergie nécessaire pour faire tourner l’ordinateur pendant la diffusion d’une vidéo…

Ces mesures ont-elles un impact sur la qualité des campagnes ?

Aucun impact ! Que ce soit en termes d’image, de choix médias et de retour sur investissement... Disney, Pernod-Ricard et Suzuki, qui sont parmi les premiers annonceurs à avoir souscrit volontairement au programme, peuvent le certifier : ils n’ont constaté aucun impact sur la qualité des campagnes opérées. 

Quid des 25% restant ?

Pour les 25% restant, nous travaillons également avec CO2logic qui émet les certificats verts en nous concentrant sur les puits carbone, la protection des forêts primaires, la biodiversité et les fermes 2.0.

Ces certificats verts émis par CO2logic ne sont pas à notre nom, mais à celui de l’annonceur qui paie la campagne.

Quel est le surcoût pour l’annonceur désireux de s’inscrire dans ce programme CARE ?

Très minime. Il représente en moyenne un surcoût de 1% de l’investissement média.

Pour l’heure, nous laissons le choix aux annonceurs d’adhérer ou non, mais dès l’an prochain, ce sera directement inclus dans nos tarifs : toutes nos campagnes intégreront automatiquement ces solutions de réduction et de compensation carbone. En ce compris celles sur notre plateforme de gestion de campagnes publicitaires en self-service MyAds. 

A noter aussi que ces niveaux de réduction et de compensation seront mis en avant dans tous nos rapports de campagne.

De plus, nous avons décidé de compenser 100% de toutes les campagnes que nous avons opérées en 2023. 

Ce qui représente actuellement ?

Une dizaine de campagnes. L’avantage d’un tel programme, comme l’ont relevé les experts de CO2logic, est aussi de rendre visible la problématique des émissions de CO2 des campagnes digitales.  

Peut-on aller plus loin en la matière ?
  
L’objectif réaliste est de gagner encore 2% à 3% sur les émissions, nous y travaillons, mais au-delà, cela me paraît actuellement complètement utopique, sauf à revoir le mode de fonctionnement global de l’industrie.

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