Young Lions Film - Lisa Gadeyne et Sumi Arcos Mina (Happiness) : « Il s'agit d'une expérience dont on se souviendra toute notre vie »

Cetta année encore Brightfish a inscrit à ses frais, suite à une sélection nationale, deux jeunes créatifs belges à la Young Lions Film Competition. Lisa Gadeyne et Sumi Arcos Mina de chez Happiness étaient les heureuses élues 2019. Elles nous ont livré leurs impressions à chaud.
 
Comment avez-vous abordé cette compétition ? Avec quelle préparation ?
 
Le concours en Belgique portait sur le briefing de l’année dernière. Nous savions donc à quoi nous attendre. Nous avions déjà fait en quelque sorte un exercice d’échauffement qui nous a préparées à ce qui allait venir.
 
Comment s’est passé le briefing ? Quelle a été votre réaction ?

Le briefing a eu lieu dans une salle avec tous les autres participants. On nous a tout d’abord expliqué le déroulement du concours, puis présenté l’appareil vidéo à utiliser : l’Osmo Pocket. Ensuite, le client a donné le briefing en tant que tel pour WWF. C’était très ouvert et pas vraiment clair. Nous devions concevoir quelque chose à propos du changement climatique, mais il n’était pas précisé si nous devions parler du climat en général ou si nous pouvions choisir de nous concentrer sur un aspect particulier (plastique, espèces animales menacées, etc.). Nous pouvions également déterminer nous-mêmes le type de call-to-action : signer une pétition, liker/partager un post, tout était possible.

Cela pouvait donc partir dans toutes les directions, ce qui complique passablement la tâche. Nous avons tout de suite eu un tas d’idées, mais elles allaient dans tous les sens. Il s’agissait donc de deviner la piste qui plairait le plus au jury.

De façon générale, nous avons trouvé le briefing très intéressant. WWF est une marque formidable pour laquelle travailler, avec une très grande valeur sociale. Elle véhicule un message auquel nous nous identifions et que nous relayons volontiers.
 
Comment votre création a-t-elle été reçue par le jury ?

Après l’annonce des vainqueurs (dont nous ne faisions malheureusement pas partie), il y a eu un court débriefing. Un moment important pour nous, car c’est alors qu’on apprend le plus et les conseils reçus vous aident à progresser en tant que créatifs.

Un point intéressant était que pas mal de participants avaient comme nous envisagé la piste des filtres, émojis et réseaux sociaux. Mais, par la suite, ils ont laissé tomber ces idées. Dommage pour nous. Mais on ne peut bien sûr pas savoir à l’avance ce que les autres équipes vont faire. Dommage aussi que le client n’ait pas siégé dans le jury, parce que c’est lui qui nous avait briefés. Or, lors du débriefing, on s’est rendu compte que le jury voulait autre chose. (Heureusement pour nous, cela faisait partie de notre concept, mais pas de celui de nombreuses équipes, vu qu’on ne sait pas à l’avance de que le jury veut.)
 
Quelle est la principale difficulté de ce genre de concours ?
 
Pour nous, cela été de décider quelle idée cadrait le mieux avec le briefing, qui n’était pas très précis.
 
Le concours dure pendant trois jours et demi. Vu son intensité, on n’a pas beaucoup de temps pour profiter du festival.
Qui plus est, le concours se divise en plusieurs parties. On ne peut utiliser l’ordinateur pour le montage que le dernier jour, par exemple. Il n’est donc pas possible de procéder directement au montage si l’on a fini plus tôt de filmer pour finaliser et livrer la vidéo.
 
Que retiendrez-vous de cette expérience ?
 
Sumi :
J’ai surtout été impressionnée par l’énergie qui se dégage d’un tel festival. On se retrouve dans une ambiance hyper dynamique avec toutes sortes de personnes qui partagent la même passion pour le travail bien fait, que ce soit le leur ou celui des autres.
 
Lisa :
Le festival de Cannes est une façon de recharger ses batteries créatives. L’émerveillement que suscite la découverte des meilleures idées nous rappelle pourquoi nous exerçons ce métier. On y rencontre des gens du monde entier avec des visions et des points de vue intéressants.
Quant à la participation à la compétition, elle aiguise votre combativité et vous procure un grand plaisir créatif.
 
Quels conseils donneriez-vous aux futurs participants belges ?

Éviter de stresser trop et essayer d’en profiter à fond. Cela vaut sans doute la peine de s’informer à l’avance des orateurs que l’on peut encore écouter entre deux séances de travail. Mais il ne faut pas trop planifier. Mieux vaut vivre l’instant présent et tirer un maximum de profit de cette expérience spéciale.
 
Encore quelque chose à ajouter ?

Nous sommes très heureuses que Brightfish parraine cette initiative, sans eux nous n’aurions jamais eu cette expérience et nous sommes convaincues que, pour tous les participants, il s’agit d’une expérience dont on se souviendra toute sa vie. Le concours est un coup de pouce aux jeunes créatifs, qui peuvent découvrir tous les rouages du métier et se forger un objectif à atteindre.