Nl

AGENCIES

Omnicom-IPG : l'indépendance en réseau

Dimanche 12 Janvier 2025

Omnicom-IPG : l'indépendance en réseau

Dans un entretien à The Drum, John Wren et Philippe Krakowsky, les CEO respectifs d'Omnicom et Interpublic, ont défendu et positionné leur projet de fusion à l'aune de leurs concurrents, directs et indirects. Ils veulent aussi apaiser les craintes de leurs collaborateurs et clients, et ils mettent en avant la création d'un « écosystème où données, technologie et créativité convergent pour générer une croissance mesurable ».

Par rapport aux mega-brands issues de WPP et au modèle centralisé de Publicis, ils misent sur ce qu'ils appellent l'indépendance en réseau ("networked independence"). L'approche consistera à consolider les opérations "back-end" - finance, IT et HR -, tout en maintenant "l'indépendance créative" dans les marchés clés où leurs marques font la différence, sur le plan "culturel" ou business. A noter qu'ils ne précisent pas si cette indépendance créative s'entend également des agences médias... 
 
Le futur numéro un mondial est conscient que les processus de régulation prendront du temps. Wren parle d'un marathon. « C’est l’occasion de réfléchir soigneusement à l’intégration et de nous préparer à agir lorsque le moment viendra », ajoute Krakowsky. Tous deux balaient les craintes d'abus de position dominante : « Regardez l’écosystème. Nous sommes en concurrence avec des entreprises comme Google et Amazon qui brassent des milliards... Cet accord ne déséquilibre pas la balance, il la rééquilibre », déclare le patron d'Omnicom.

De même, ils entendent apaiser l'inquiétude des employés, sans doute échaudés par l'annonce de $750 millions d'économies au travers des synergies. En réalité, il s’agira principalement de réduire les coûts liés aux fonctions supports. « Si vous servez un client ou générez des revenus, votre poste est plus sûr aujourd'hui qu'il ne l'était avant l'annonce de l'accord. Les économies concernent les frais généraux, pas les fonctions clients. » 

Sur les conflits de budget potentiels, les deux CEO assurent que les règles de confidentialité resteront de mise : « Nous avons déjà géré des comptes concurrents auparavant, et cette fusion ne changera rien », explique Krakowsky.

Ils insistent sur l'un des moteurs de la fusion : l’intégration des capacités de données d’Acxiom d’IPG à Omni, le système d’exploitation d’Omnicom. « Omni a derrière elle 12 ans de développement. C’est une plateforme robuste, et intégrer les données de référence d’Acxiom la rendra encore plus puissante. » Flywheel Digital, la plateforme e-commerce acquise par Omnicom pour $835 millions, jouera également un rôle clé. « Personne n’aura une solution aussi complète. Nous créons un écosystème où données, technologie et créativité convergent pour générer une croissance mesurable », conclut Krakowsky.

L’entretien complet ici.

Archive / AGENCIES