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Springbok se lance sur le marché sud-africain avec JoeLabs

Vendredi 27 Septembre 2024

Springbok se lance sur le marché sud-africain avec JoeLabs

Springbok et Joe Public resserrent à nouveau leurs liens. Après avoir annoncé un partenariat pour la Belgique en juin dernier, le premier annonce aujourd'hui son entrée sur le marché sud-africain, pays d'origine du second, avec la création de JoeLabs. 
 
Pepe Marais (cofondateur et CCO Afrique du Sud), Antoine Houtsma (CEO Pays-Bas), Manuel Ostyn et Pieter Staes (ECDs Belgique), ainsi que Valérie Herbert (CFO groupe Springbok), expliquent en détail les tenants et aboutissants du rapprochement.
 
Vous avez fondé Joe Public il y a près de trois décennies en Afrique du Sud et depuis, il y a des succursales aux Pays-Bas et en Belgique. Le pilier principal de votre vision est l'objectif de montrer l'exemple avec votre organisation en termes de croissance humaine, de diversité et d'inclusion, de leadership conscient et de produit créatif de classe mondiale. Quel est votre lien avec Springbok ?
 
Pepe Marais : Tout d'abord, le springbok est le symbole national de l'Afrique du Sud, notre union était inscrite dans les étoiles (rires).
 
Par ailleurs, les gens sont au cœur de notre activité et nous voulons qu'ils puissent, comme notre agence et nos clients, se développer de manière indépendante grâce à la créativité. L'un des défis que nous avons dû relever pour mettre cet objectif en pratique a été notre expérience dans le domaine du numérique. C'est pourquoi notre collaboration avec une agence qui a le numérique en tête, comme Springbok, renforce et élargit notre offre.
 
Valérie Herbert : Nous étions déjà liés par notre participation dans Joe Public Belgique et Pays-Bas, nos contacts ne datent donc pas d'hier. Notre ADN s'aligne et nous partageons la même philosophie en matière de croissance. Là où Joe Public manquait d'expertise numérique, nous, en tant qu'agence digital-first, avons dû constater qu'il est difficile de se hisser seul au niveau du positionnement créatif. Avec Springbok, nous étions rarement invités, et encore moins sélectionnés pour des pitchs créatifs. Lorsque nous demandions pourquoi, on nous répondait que nous étions simplement inscrits sur le registre numérique.
 
Pour répondre à la demande du marché, nous avons donc changé de cap : nous avons repris Joe Public tout en conservant les deux labels. Le groupe Springbok comprend deux marques qui, ensemble ou séparément, peuvent offrir une gamme complète de services de marketing tout au long du parcours du client. C'est ce que nous avons fait aux Pays-Bas et en Belgique, et que nous voulons reproduire en Afrique du Sud.
 
Antoine Houtsma : Au Benelux, la Belgique et les Pays-Bas ont déjà collaboré régulièrement, avec des résultats très probants, grâce à une expertise partagée et à des compétences accrues. Pour que cela soit possible en Afrique du Sud aussi, un des managers de Springbok Amsterdam va aller à Johannesburg pour aider à construire une cellule numérique baptisée JoeLabs. Nous échangerons également des équipes.
 
Pepe Marais : De plus, nous voyons ce partenariat comme un moyen de renforcer la diversité, une valeur qui nous tient à cœur chez Joe Public. La diversité ne se résume pas au seul genre : elle concerne aussi des horizons culturels, sociaux et sociétaux divers. Cultiver une entreprise diversifiée, c'est aussi une façon de grandir, car nous voyons le travail des uns et des autres et apprenons les uns des autres. Les idées s'en trouvent améliorées.
 
Dans ce contexte, nos racines sud-africaines représentent bien sûr une dimension unique : la transformation de notre pays et nos origines nous ont permis d'acquérir des connaissances intéressantes. Il est certain qu'ici, les opportunités positives offertes par l'attention portée à la diversité peuvent inciter les employés à s'engager davantage : c'est une manière de responsabiliser les gens - quelles que soient leurs origines - parce qu'ils voient que la croissance est possible. La créativité rend cela possible : elle ne sert pas seulement à augmenter les ventes, elle aide aussi votre personnel à se développer.
 
Valérie Herbert : A cet égard, notre réseau euro-africain est unique.
 
À quelle agence compareriez-vous Springbok et Joe Public ?
 
Pieter Staes : Actuellement, il n'y a pas d'agence qui travaille de la même manière que nous. Notre offre créative, comme lors de notre création, comprend un menu transparent avec des prix fixes pour la stratégie créative et les campagnes. Celles-ci sont élaborées selon une approche pragmatique, avec des délais de livraison courts, des prix clairs et un accent mis sur l'efficacité.
 
Manuel Ostyn : En outre, nous pouvons désormais compter sur les compétences numériques de Springbok. Chacun fait ce qu'il a à faire sans se gêner, et nous pouvons donc nous contenter des résultats.
 
En ce qui concerne les résultats justement, Joe Public Amsterdam et Afrique du Sud ont déjà été élus Agency of the Year. Pour la branche belge, il est peut-être encore trop tôt, mais quelle importance accordez-vous aux awards ?
 
Pieter Staes : Il ne faut pas se demander quelle pression cela représente pour nous à Anvers. Une grande partie de notre travail est locale et parfois limitée par de petits budgets - et je veux dire de très petits budgets, qui ne peuvent être comparés à ce qu'ils entendent par "petits budgets" dans les grands festivals. Ce qui n'empêche pas de réaliser de grandes campagnes qui font mouche à l'échelle internationale. Il suffit de regarder ce que nous avons fait pour Netflix.
 
Manuel Ostyn : La publicité dans les festivals peut encore parfois être comparée à la haute couture : elle est destinée au podium et non à la rue. Dans notre agence, nous voulons aider nos clients à se développer, mais ce n'est pas nécessairement le travail le plus créatif qui y contribuera. La magie réside dans le travail qui combine les deux aspects. Et amener les clients à opter pour un excellent travail créatif qui fait la différence est un véritable parcours du combattant. Nous voulons faire ce genre de travail et nous voulons le faire primer, car les prix sont un moyen de valider notre vision.

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