Nl

BLUE

Karl Lechat (Lucien) : "L'ADN et le fil rouge de D'Ieteren, c'est la mobilité"

Lundi 23 Mai 2022

Karl Lechat (Lucien) :

En février, D’Ieteren rassemblait ses activités deux-roues sous l’enseigne Lucien, avec l’ambition de devenir la chaîne de magasins préférée des cyclistes en Belgique. Le prénom rend hommage à Lucien D’Ieteren qui a lancé l’activité importation de voitures en 1931. 

Le Managing Director de Lucien, Karl Lechat, explique les raisons et ambitions derrière ce lancement.
 
Comment vous êtes-vous retrouvé embarqué dans cette aventure ?
 
Avant tout, je suis passionné par le vélo depuis ma plus tendre enfance. Au point que, quand j’ai gagné mon premier salaire, au lieu d’aller le boire avec les copains, je me suis offert le VVT Scott dont j’avais toujours rêvé, mais que mes parents n’ont jamais voulu m’offrir.
 
Tout cela pour dire que la Petite Reine a toujours fait partie de ma vie, et ce, même au niveau professionnel, puisque Skoda était partenaire du Tour de France (Skoda, dont il a été le MD pour la Belgique pendant plus de quatre ans, ndlr.). Enfin, il y a dix ans, j’avais déjà l’idée d’ouvrir à Louvain un magasin de vélos électriques, qui ne s’est finalement pas concrétisée… Bref, chez D’Ieteren, tout le monde connaissait ma passion pour le vélo et quand le projet Lucien - qui ne s’appelait pas encore ainsi à l’époque - est né, j’y ai été associé et impliqué dès le départ ; une fois qu’il a pris forme, on m’a demandé si je souhaitais m’y investir davantage.
 
C’est comme cela que je suis devenu le Managing Director, ou plutôt, le Directeur Sportif, comme je me suis auto-proclamé, de Lucien.
 
Pouvez-vous brièvement présenter Lucien ? 
 
L’esprit d’entreprenariat dans la mobilité est ce qui caractérise le mieux la maison D’Ieteren depuis ses origines. C’est aussi la raison pour laquelle l’entreprise est devenue plus que bicentenaire. Avec le lancement de Lucien, nous voulons faire perdurer cet esprit et prendre part au développement prometteur du marché du vélo en Belgique.
 
Lucien est une activité retail, avec des magasins physiques, qui sera prochainement renforcée par une forte plateforme en ligne. Lucien travaille par acquisition de magasins existants, qui ont l’expertise vélo que nous n’avons pas, mais à laquelle le groupe apporte ses compétences et son expérience en matière de gestion de réseau, de marketing, de financement et de digitalisation. L’objectif est de marier les deux expériences et le meilleur des deux mondes, pour que 1 + 1 fasse 3.
 
Pour l’heure, Lucien possède neuf magasins, dont huit en région anversoise et un à Ixelles. L'enseigne emploie 65 collaborateurs et représente plus de 30 marques.
 
Pourquoi cet investissement dans les deux roues de la part de D’Ieteren ?
 
Pour la majorité des gens, D’Ieteren est synonyme de voitures, alors que l’importation automobile ne représente que 70 années sur les 217 années d’existence du groupe. 
 
Autrement formulé, l’ADN et le fil rouge qui dictent toutes les décisions de D’Ieteren depuis toujours, c’est avant tout la mobilité. Aujourd’hui, c'est même devenu l’ambition, la vision et la mission numéro un.
 
Concrètement, comment cette mobilité est-elle envisagée au sein du groupe ?
 
Comme un puzzle, dont Lucien est désormais une pièce à part entière. L’idée, c’est de proposer à chaque profil d’usager de la route, toute une série de pièces de puzzle, qui lui permettent de composer son propre "puzzle mobilité", et plus précisément ses différents modes de transport, en fonction de où il habite, de son âge, sa profession, le fait qu’il ait des enfant ou pas, ses loisirs, etc.
 
Enfin, concernant Lucien plus spécifiquement, l’idée est de proposer des magasins distants de maximum 20 minutes les uns des autres. C’est déjà la cas à Anvers, où nous avons racheté la chaîne de magasins iBike. Ce sera également prochainement le cas à Bruxelles, où 20 dossiers de rachat potentiel m’attendent sur mon bureau…
 
A terme, l’objectif est évidemment d’étendre le concept au niveau national.
 
Comment sélectionnez-vous les magasins que vous rachetez ?
 
Tous nos magasins ne seront pas des copy/paste, parce que c’est avant tout une histoire de personnes. L’objectif n’est absolument de racheter une enseigne et de faire table rase. Au contraire, c’est une continuité. D’ailleurs, je dis toujours que Lucien à 11 ans à Anvers et 4 ans à Bruxelles… 
 
Pour le reste, nous rachetons prioritairement des magasins qui partagent la même ambition que celle de Lucien : façonner un service de haute qualité, à visage humain, à la fois en ligne et en points de vente, et devenir ainsi la chaîne de vélos la plus plébiscitée par les cyclistes.
 
Quelque chose à ajouter ?
 
J’insiste, ce qui différencie vraiment Lucien de ses concurrents, ce sont les services proposés. Pour preuve encore, et certainement le meilleur exemple, quand vous achetez un vélo chez Lucien, vous recevez automatiquement un an de Lucien Assistante gratuit, 24/7 ! Et ce, quel que soit le vélo et son prix.

Archive / BLUE